Nouveau monde
J'ai rêvé de toi aux confins de mon corps ce matin, ne pas se lever tôt, c'est samedi, la vague conscience grâce à la lumière ténue qui s'infiltre par les volets, il devait être 8h ou un peu plus, juste la fin du rêve me reste. J'ai perdu le fil de l'histoire. Effilochée dans l'inconscient, en traînées transparentes, déjà lointaines mais qui cependant m'imprègnent d'une saveur délicieusement vivante. La fin du rêve c'était toi qui venais, la puissance de ton plaisir comme l'océan qui me renverse, l'océan qui se dédie à moi, qui se donne à moi si petite, si frêle, lui si vaste, si grand, si fort. Mais il y avait du soleil, le printemps ou l'été certainement, tes mains me maintenaient si bien, je me souviens surtout de l'amour infini, de ton regard planté dans le mien puis soudain le frémissement infime de ton corps, les secousses qui m'annoncent la fin, non le début d'un autre monde, un monde où enfin tu as dit : je t'aime.