photo : Alexander Bergström

C'est juste après l'amour mais c'est encore l'amour, autrement, comme lorsque les déflagrations du tonnerre s'éloignent, que l'averse cesse, s'égrenne en goutelettes frâiches, douces, après l'orage, sur les pétales encore trempés des fleurs, sur les feuilles dégoulinantes de pluie, que le soleil réapparaît soudain, triomphant, pas brûlant, juste lumineux et tendre, ton sourire qui se promène sur mon corps nu et comblé c'est comme le soleil à ce moment-là.

Je voudrais dire d'autres choses, comme tes baisers inimitables qui me parcourent et me font frissoner, ta façon de t'occuper de moi, de prendre mes petits pieds dans tes mains, de suivre sur mon visage chacun de mes traits, je me sens tellement Moi, cette femme fatale et désirable, cette bombe sexuelle qui vient d'exploser contre toi -mais aussi, plus loin, si loin que toi Seul sais aller me chercher, la toute jeune fille, presque la petite fille qui se love contre ton grand corps fort, qui caresse doucement ton torse velu, qui descend d'une main joueuse, mutine, jusqu'à ton sexe encore dur pour mieux le remercier d'une caresse furtive et tendre.

Dehors le monde fonctionne très bien sans nous.

J'aime aussi nos confidences après. Les sites à la con, Petite libellule qui t'envoie toujours le même message et Pénélope qui attend, les vieux pervers qui rôdent autour de moi, ou bien les fringants destriers qui disent oui c'est pour une aventure, et qui en fait cherchent à se caser, les connes avec un balai dans le cul qui te donnent des leçons de politesse avant que tu les envoies proprement se faire mettre. Et puis le boulot, et puis les soucis de nos vies, les ex, les amis, la musique, le cheval, tout quoi...Fermer les yeux me dire que je suis heureuse complètement.

Te le dire.

Juste après

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