photos : Valeria Lazareva

Heureuse comme l'oiseau libre dans le ciel quand le printemps arrive qu'il fait trop bon revenir, heureuse en tes mains, envie de crier ma joie, mon plaisir démultiplié par les mille et mille miroirs soudain brisés dans le feu de notre regard, tout retrouver en une fraction de seconde, savoir que tout est et sera à jamais intact, préservé, que demeure quelque part une terre à Nous Seuls, nécessaire et indubitable, quels que soient les faits, quels que soient les rencontres, quels que soient les choix, Toi et Moi. Seuls au monde. En-dehors du monde.

T'entendre m'appeler par tous les noms que j'aime, comme autant de bijoux précieux dont tu ornes mon corps et mon âme enfin réunis. Sentir tes mains larges et puissantes prendre mon petit pied et le porter à tes lèvres comme une relique, puis tes lèvres -ô tes lèvres si douces- caresser ma peau, et le frisson remonter de mes pieds à mes jambes, plus haut, toujours plus haut, à mes cuisses qui soudain se resserrent sur ta tête venue se perdre contre elles...Je pourrais jouir comme ça tu sais ?

Oui tu sais.

Tu sais tout de moi et pourtant tu veux tout encore et encore et encore et toujours.

Et c'est ça que j'adore.

Ce lien plus puissant que tout, qui défie le temps, l'espace, le silence le plus lourd, les mots les plus blessants, les maux les plus profonds, ce lien si terrible et incroyable, à la fois charnel et intouchable, par-delà le bien et le mal.

Je suis heureuse oui.

Juste heureuse

Partager cet article